Si vous possédez un placement financier en épargne salariale, ou une assurance vie. Vous ne le savez peut-être pas mais vous êtes déjà un épargnant avec des obligations.

Comprendre les obligations avant d’investir

Les épargnants détiennent sans le savoir beaucoup d’obligations, notamment dans le cadre de l’épargne salariale, de l’assurance-vie en euros ou de fonds et Sicav.

Une obligation est une dette. Autrement dit, une obligation est une part d’un emprunt émis par un Etat, une collectivité locale ou une entreprise, sur les marchés financiers. 

Comprendre le vocabulaire de l’obligation

Souscrire à une obligation signifie prendre un prêt à un certain taux et sur une durée définie. En contrepartie le souscripteur reçoit des intérêts qui sont appelés coupon dans le vocabulaire financier. Le coupon est calculé en fonction de la valeur (appelé valeur nominale) du titre et du nombre de titres que vous possédez. 

De manière simplifiée, l’emprunteur verse à l’acheteur des intérêts (des coupons donc) pendant toute la durée du prêt. Ensuite, à l’échéance fixée, l’emprunteur rembourse le prêt.

Valeur nominale de l’obligation : C’est la valeur de base aussi appelée valeur faciale) d’une obligation à l’émission. La valeur nominale de l’obligation  doit être remboursé à un moment T sur une échéance (l’équivalent d’un tableau de remboursement de prêt pour simplifier). Les intervenants de marché valorisent les obligations en % de la valeur nominale. Ainsi si une obligation de valeur nominale de 1000 Euros côte 102%, cela veut dire que l’obligation est valorisée à 1020 Euros.

Le vocabulaire financier parle de côte au pair.
Si une obligation cote 100%, on dit qu’elle cote au pair. Si elle cote en dessous de 100% elle cotera en dessous du pair et à l’inverse si elle cote au dessus de 100%, elle cotera au dessus du pair. On appelle aussi cette valeur le principal.

Échéance : Date de remboursement du principal

Coupons : Intérêts du prêt payés par l’emprunteur. Le montant des intérêts payés et la fréquence de paiement des intérêts sont précisés dans les termes spécifiques gouvernant l’émission de l’obligation. Le taux du coupon ou taux nominal s’applique à la valeur nominale de l’obligation et non à son cours à un instant T.

Qu’est-ce qu’une obligation ?

obligation-marché-financier

Une obligation est une part d’un emprunt émis par un Etat, une collectivité locale ou une entreprise, sur les marchés financiers. Souscrire à une obligation revient à consentir un prêt à un certain taux sur une durée définie. En contrepartie, vous recevez les intérêts (le coupon) versés périodiquement. Le coupon est calculé en fonction de la valeur nominale du titre et du nombre de titres que vous achetez. Le montant de cette rémunération dépend du risque présenté par l’émetteur : plus le risque est élevé, plus le taux d’intérêt est important.

A l’échéance, l’obligation est remboursée : vous récupérez votre mise de départ, sauf en cas de faillite de l’émetteur.

Obligations à taux fixe et à taux variable

Les obligations à taux fixe : la rémunération est connue à l’emission et ne change pas

Les obligations à taux variable référencées EURIBOR : le montant du coupon varie selon l’évolution des taux court terme 3 à 6 mois du marché. Les obligations indexées : leur taux d’intérêt est fixe, mais le montant du capital auquel ce taux d’intérêt s’applique évolue en fonction d’un indicateur. Il correspond le plus souvent au taux d’inflation d’une zone géographique.

Les obligations indexées : leur taux d’intérêt est fixe, mais le montant du capital auquel ce taux d’intérêt s’applique évolue en fonction d’un indicateur déterminé contractuellement à l’émission : il s’agit en général du taux d’inflation dans une zone géographique donnée.

Les obligations à coupon zéro : ce type d’obligations ne génère pas de coupon, les intérêts sont versés en totalité à l’échéance de l’emprunt après avoir été capitalisés sur toute la durée de vie de l’obligation.

Obligations à taux variable : le coupon change avec l’évolution d’un taux de référence.

Taux variable référencé EURIBOR, obligations dont les coupons suivent les taux à très court terme (3 mois, 6 mois).

Taux variable référencé Inflation, obligations qui évoluent en fonction de l’inflation et protège donc contre l’érosion monétaire.

Taux variable TEC10, obligations qui évoluent en fonction des écarts entre le taux sur 10 ans et l’échéance de l’obligation.

Le taux de rendement de l’obligation évolue en fonction de l’évolution de ces différents risques.

Le rendement, comme pour tout actif financier, doit compenser un risque. Pour les obligations, le taux doit donc compenser :

  • le risque d’inflation,
  • le risque de crédit. 
  • le risque de liquidité : pour les marchés compliqués, une prime de liquidité sera demandé pour se protéger 

Le prix de l’obligation signifie recevoir des coupons sur un moment définit et le remboursement à terme. Néanmoins, 1€ aujourd’hui n’a pas la valeur de 1€ dans 10 ans. La notion financière d’actualisation est donc appliquée. D’autre part, afin de comprendre le rendement d’une obligation, il est nécessaire de prendre les éléments suivants en compte : 

  • L’intérêt facial payé sur l’obligation, ou le coupon,
  • Le réinvestissement des intérêts payés sur l’obligation,
  • Les plus-values ou pertes de capital sur le prix de l’obligation.

Élément très important pour la valorisation des obligations : si les taux d’intérêt montent, le prix des obligations baisse.

Des notations de solvabilité des entreprises pour que les investisseurs puissent s’y retrouver facilement sont mis en place. La plus utilisée est la notation S&P.

Pour S&P la meilleure note va de AAA et la plus mauvaise est D. Les notations sont scindées en 2 groupes. La catégorie investissement et la catégorie spéculative.

Catégorie investissement 

AAA : La plus haute note attribuée par Standard & Poor’s. L’aptitude à payer les intérêts et à rembourser le capital est extrêmement forte.

AA : L’aptitude à faire face au paiement des intérêts et du capital reste très forte et ne diffère que dans une faible mesure de celle de la catégorie « AAA ».

A : Forte capacité au paiement des intérêts et du capital, mais une certaine sensibilité aux effets défavorables des changements de circonstances ou de conditions économiques.

BBB : Capacité encore suffisante au paiement des intérêts et du capital, mais plus sensible aux conditions économiques.

catégorie spéculative

BB : Le paiement à l’échéance peut être défavorable sur le plan économique et financier.

B : La vulnérabilité de l’émetteur à des conditions défavorables sur les plans économique et financier CCC.

CC : Le paiement à l’échéance est extrêmement douteux et très dépendant de conditions économiques et financières favorables.

D / SD : présente déjà un défaut de paiement des intérêts ou du principal.

L’imposition en France est conséquente et présente sur tous les revenus générés. Veuillez noter que le marché des obligations est soumis sur l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.